Historique

Historique de la Posturologie Clinique


Bien que les neurologues dès le XIXe siècle (Romberg, Babinski, Barré …) aient observé les troubles posturaux de leurs patients et initié une clinique spécifique, ce sont les premiers ostéopathes (Littlejohn, Fryette…) et les premiers podologues (Brégégere, Ledos …) qui comprirent l’importance des traitements posturaux dans les algies de l’axe corporel.

Au milieu du XXe, un ophtalmologiste, Baron, montra que de minimes modifications proprioceptives oculomotrices entraînaient des adaptations posturales et locomotrices majeures, génératrices de dysfonctions et d’algies posturales. Leurs traitements se réalisaient au moyen de subtiles stimulations sensorielles (prismes actifs, ≤ à 3 dioptries). Plus tard, Bourdiol utilisa des principes identiques de stimulations à départ plantaire (relief de 1 à 2 mm d’épaisseur).

À la fin des années 80, Gagey qui travaillait sur les instabilités posturales des traumatisés crâniens organisa l’examen clinique postural et créa la Posturologie, carrefour entre différentes spécialités médicales.

En 1979, Da Cunha décrivit, le syndrome de déficience postural qui élargit le syndrome post-commotionnel en y incluant les troubles de l’axe corporel.

En 1985, Sylvie et Philippe Villeneuve apportèrent les connaissances podologiques orientées vers la régulation posturale. Ils enrichirent les perspectives cliniques (posturo-dynamique, épine irritative d’appui plantaire, chaînes neuromusculaires…) et thérapeutiques (semelles de posture) et développèrent la Posturopodie.

En 1994, Marino et Villeneuve, suite à des recherches cliniques adaptèrent à la bouche les principes thérapeutiques provenant de la Posturopodie et créèrent la Posturodontie. Ce traitement est essentiellement constitué constitué de stimulations, à point de départ buccal, notamment labial et lingual par l’intermédiaire de subtils collages (Alphs) sur les faces vestibulaires ou linguales des dents ou d’appareils fonctionnels qui modifient les réactions d’orientation posturales.

Dès 1996, Villeneuve et collaborateurs développèrent une véritable Thérapie Manuelle Informationnelle au service de l’homme debout : la Posturothérapie NeuroSensorielle (PNS), à partir d’une synthèse entre les recherches fondamentales en neurosciences et la clinique posturologique. Tout d’abord, un dépistage clinique basé sur des réflexes posturaux et neurovégétatifs permet de localiser les diverses structures tissulaires (épiderme, nerfs, artères, viscères, ligaments, muscles…) responsables des algies. Après avoir hiérarchisé, les dysfonctions primordiales (interrelations), des neurostimulations manuelles (saturations, sidérations musculaires et réinitialisations sensorielles) sont effectuées sur les mécanorécepteurs dysfonctionnels, afin de moduler les boucles de rétroaction sensitivo-motrices hypersensibilisées et d’obtenir ainsi un traitement au résultat pérenne.

Ce bref historique montre que la posturologie se développa grâce à un corpus de connaissances transdisciplinaires. Cette vision riche et globale du patient ne peut se partager de façon transdisciplinaire qu’au travers d’un langage commun, celui de la clinique posturale.

Cette communication à travers la clinique s’est construite au moyen d’un discours rigoureux, initié par Gagey et Weber, basé sur l’analyse stabilométrique (Normes 85) et la reproductibilité des manœuvres cliniques.

Ces derniers ont par la suite encouragé et aidé Sylvie et Philippe Villeneuve et leur équipe à développer et valider la clinique posturale (posturodynamique, posturostatique, antépulsion passive, Trendelenburg postural…) ainsi que Matheron et collaborateurs (Maddox postural).